http://eveilimpersonnel.blogspot.fr/2016/10/nous-sommes-deja-libre-au-cur-de-notre.html
Un de mes professeurs disait: “Collez toujours à votre expérience."
C’est donc ce que je fais.
Je me repose dans la conscience aussi souvent que possible, toute la journée.
Je ne l'ai pas appelée conscience à l'époque. Je l'ai appelée présence.
Il n'y a pas de nom pour cela. En fait, ne vous attardez pas trop sur ces étiquettes.
C'est un ressenti corporel d'ouverture qui est à votre disposition en tout
temps. Arrêtez de penser un instant, ainsi l'ouverture est disponible. Notez
que l'ouverture est toujours là, même quand les pensées et les émotions
apparaissent.
Se reposer dans la conscience signifie simplement s'arrêter, prendre un temps,
aussi souvent que possible pendant la journée, et rester sans étiqueter ce
qui se passe. Cela signifie autoriser gentiment toutes les pensées sur vous-même,
autrui et le monde, à venir se poser. Ensuite reposez-vous dedans et prenez
conscience de l'instant présent tel qu'il est.
Combien de temps doit durer un moment de repos? Pas plus de cinq secondes au
début. Juste se reposer pour quelques secondes, à plusieurs reprises, tout
au long de la journée. Plus vous vous reposez, plus les moments seront
naturellement plus longs.
Dans ce repos, une ouverture à toutes les pensées, les émotions, les états,
les sensations et les expériences est disponible.
La conscience ne prend pas de forme particulière. Elle prend la forme de tout
ce qui apparaît maintenant, quelle que soit la pensée, l'émotion, la sensation,
l'état ou l'expérience qui en découle. La clé est de laisser toutes les
apparences être comme elles sont, peu importe ce qu'elles sont. La tendance
est de mal interpréter ce que je viens de dire et de penser que je fais allusion
à un soi qui permettra à toutes les apparences d'être comme elles sont. Ce
n'est pas ce que je dis. Votre nom et chaque partie de votre histoire est une
pensée apparaissant à la conscience. En voyant que ces pensées vont et viennent
à la conscience, vous vous rendez compte que vous n'êtes pas cette histoire.
L'histoire va et vient spontanément et automatiquement. La seule chose qui
doit arriver est de reconnaître que c'est déjà le cas.
Comme vous vous détendez dans ce qui se passe, sans essayer de manipuler les
apparences, l’écoulement naturel de la vie se révèle. Il y a une profonde
reddition en ce qui est et un parfait déroulement. Unicité.
Je me suis reposé dans la conscience à plusieurs reprises jusqu'à ce qu'il
m’apparaisse que mon identité réelle est cette conscience. Ensuite, il n'y
avait plus besoin de se reposer davantage. La conscience a été réalisée
comme étant toujours présente. Et, alors que je voyais toutes les apparences
au sein de la conscience, j'ai vu qu'aucune d'entre elles n’a un caractère
indépendant. Tout ce que je vois n'est pas indépendant de ce que je suis.
C'est un énergique savoir expérimental, pas un système de croyance.
Les pensées, les émotions, les sensations, les états et les expériences
apparaissent indissociables de la conscience. Qu'est-ce que cela signifie? Cela
signifie qu'il n'y a vraiment aucune pensée indépendante de la conscience.
C'est juste une étiquette que nous collons à notre expérience. Il n'y a aucune
émotion indépendante de la conscience. C'est, là encore, une étiquette.
Il n'y a aucune personne distincte. Encore une fois, une étiquette. Les étiquettes
que nous collons créent le sentiment de choses séparées, personnes, lieux,
pensées, émotions et expériences. En voyant cela, toute la vie se révèle
elle-même transparente.
Une transparence expérimentant qui est toujours maintenant. Même la notion
de conscience a disparu pour moi à un moment donné. Le mot est devenu sans
importance quand j'ai remarqué que rien n'a une existence indépendante. Il
n'y a pas de conscience séparée. La transparence expérimentant est
une phrase qui résume ma vie maintenant, plus précise que n'importe quel autre
mot.
Cela a été ma méthode. La principale. Il y a eu quelques autres interrogations
auxquelles j’ai répondu. Mais ma pratique principale était de simplement
me reposer en tant que conscience, autant que possible toute la journée.
Il suffit de se reposer. Reposez-vous quand c’est commode. Reposez-vous autant
que possible. Ce fut la clé de la liberté pour moi. Aussi je la partage avec
vous.
Scott Kiloby
Page
originale traduite par Christine – Vous êtes invités à partager
ce texte à condition de respecter son intégralité et d'en citer la source:http://du-tout-et-du-rien.blogspot.com/
Extrait
"La vigilance est l'espace présent, sans limite et sans pensée, dans lequel tout apparaît et tout disparaît. Lorsque vous reposez souvent au sein de cette vigilance, il devient toujours plus évident que les apparitions émergent de la vigilance et se dissolvent dans la vigilance. L'expérience des limites est consubstantielle aux pensées et aux images mentales, qui sont des apparitions. Lorsqu'une pensée ou une image mentale apparaît, tout se passe comme s'il s'agissait d'un objet séparé qui est défini par des contours. La vigilance est cela même qui voit ou qui expérimente telle ou telle pensée ou telle ou telle image mentale. Lorsque la pensée ou l'image mentale disparaît, disparaît aussi par la même occasion l'existence de cet objet en tant que chose séparée.
La vigilance est cela même qui voit ou qui entend la voix dans votre tête. Bien qu'il puisse être utile de faire usage de- métaphores et de descriptions pour faire l'expérience directe de la vigilance, nous devons être clair sans tarder sur le fait que la vigilance ne peut en rien être décrite par des mots ou des images mentales ni réduite à des mots. La voix à l'intérieur de votre tête ne peut que vous présenter des mots et des images mentales. Quels que soient les mots ou les images mentales qui émergent, ils ne sont que des apparitions dans la vigilance. Ils vont et viennent dans cette vigilance de fond. Ne vous impliquez pas trop dans un processus d'intellectualisation du mot «vigilance». L'approche la plus directe consiste simplement à rester tranquille, sans pensées, sur une base régulière. À partir de cette tranquillité, il devient de plus en plus facile d'expérimenter directement tous les mots et les images mentales qui apparaissent et disparaissent à la racine de cette vigilance de base.
Personne ne comprend la vigilance, la conscience. Ce n'est pas une chose. Souvenons-nous que les êtres humains ont une tendance à beaucoup compter sur la pensée. Une tendance pourrait être d'essayer de comprendre les mots de ce chapitre sur un registre intellectuel. Je vous invite à voir que les pensées apparaissent et disparaissent dans la vigilance. Même les grandes idées et les profondes descriptions de la vigilance sont des concepts qui apparaissent et disparaissent dans la vigilance. Peu importe la profondeur ou le ridicule de nos concepts relatifs à ce que nous sommes, à nos amis, à notre société, à la science.. à Dieu, à l'illumination, à la réalisation de soi, au monde des affaires, à la religion, à la philosophie, à la culture, à la politique, ou à quoi que ce soit d'autre, ce ne sont que des apparitions et disparations temporaires dans la vigilance.
Lorsque nos yeux sont ouverts, nous voyons des couleurs, des formes, des choses : c'est la perception visuelle. Si nous fermons les yeux, toutes les couleurs, les formes, les choses disparaissent. La vigilance est cela même qui est présent et éveillé à la fois aux choses qui apparaissent lorsque nos yeux sont ouverts et à l'absence de ces choses lorsque nos yeux sont fermés."
Scott Kiloby
On nous a dit
de nous débarrasser de ces choses qui apparaissent - ces pensées, la recherche,
les mouvements d'énergie, les émotions. Mais lorsque nous appliquons de
la force envers quoi que ce soit, même de la façon la plus subtile, nous
recherchons le futur. Nous recherchons un résultat, et un résultat est toujours
futur.
Le moment même où nous essayons de changer, de nous débarrasser, ou
d'analyser une apparence qui se produit dans la conscience, c'est une forme
de résistance que nous appliquons à l'expérience présente. En cet instant,
nous supposons qu'il existe une personne en charge à l'intérieur qui arrange
ces apparences, les fait apparaître justes ou s'en débarrasse. Chaque fois
que nous entretenons cette notion, exerçons une pression pour ou contre notre
expérience, nous solidifions en fait la séparation, la notion que l'univers
(ou la conscience comme vous voulez) peut se couper en morceaux et appliquer
une pression contre lui-même. Cette façon de penser peut garder une personne
dans la recherche pendant des années.
En arrêtant d'essayer de manipuler les apparences, nous voyons que notre
état naturel est de voir simplement que toute chose est telle qu'elle est.
Aucun changement n'est nécessaire. Paradoxalement, c'est ce qui permet le
changement fondamental dans nos vies, car nous voyons à travers le sens d'un
soi séparé qui croit avoir le contrôle, et qui croit devoir organiser la
vie, comme si la vie était quelque chose de séparée de ce qu'il est. Tant
qu'il y a cette croyance en une unité centrale qui doit maintenir le contrôle
et appliquer des efforts pour apporter le changement, ce naturel est hors
d'atteinte.
Q: Oui,
c'est compréhensible que l'on puisse expérimenter ou n'être que la conscience
lorsque l'on est vivant, mais qu'en est-il de cette conscience après la mort
?
En d'autres mots, où est alors la conscience
JE SUIS ?
S: Remarquez
la tendance à personnaliser la conscience, comme s'il s'agissait de "votre"
conscience (un soi séparé individuel). Dans la croyance en un soi séparé,
il y a une lourde dépendance envers la pensée, ce qui signifie que l'identité
se situe dans l'histoire du passé et du futur. Naturellement, l'histoire regarde
vers sa fin et dit : "Que va-t-il m'arriver à "moi" la conscience, lors de
la mort ?" Voilà pourquoi nous ne pouvons pas trouver notre identité réelle
dans les pensées. Les pensées, lorsqu'il y a croyance en un soi séparé,
sont l'histoire. Elle est pratiquement complètement auto-centrée, plaçant
littéralement une entité imaginée au centre de l'univers. C'est la personnalisation
de la conscience. Et ainsi ces questions viennent d'une peur de la mort, la
peur de la fin de l'histoire du "moi".
Relisez votre question et ma réponse et remarquez ces choses en tant
qu'apparences dans la conscience qui est éveillée là, maintenant. C'est si
immédiatement présent qu'on n'y prête pas attention, et que nous nous tournons
vers les pensées... Cette conscience est ce que vous êtes. En reconnaissant
cela instantanément ou en y retournant dans la journée, si telle est votre
pratique, il est clair que ce qui regarde n'est pas une histoire. Tout comme
les reflexions d'un miroir ne changent en rien le miroir, cette conscience qui
est votre véritable identité reste intouchée, inchangée, elle ne bouge pas
peu importe les pensées qui apparaissent et disparaissent en elle.
Ce qui regarde n'est jamais né. L'histoire d'être né est une apparence
qui va et vient en elle. L'histoire de mourir un jour est aussi une image qui
passe. Voyez par vous-même. La seule façon de savoir que vous étiez né ou
que vous allez mourir est de se référencer à la pensée. Ce qui se tient
en tant que pure conscience là, maintenant n'a aucun moyen de concevoir "être
né" ou "mourir" jusqu'à ce que ces concepts apparaissent.
C'est pourquoi, vous entendez souvent "Vous êtes au-delà de la naissance
et de la mort". La seule façon de croire que la conscience ne "continuera"
pas après la mort, c'est la personnaliser. En fait, la conscience ne "continue"pas
après la mort. Le sens de "continuer" est le sens du temps. Le temps n'existe
que lorsque la pensée apparaît. "Continuer" est encore la pensée, c'est l'histoire
du temps, l'histoire de la personne. La conscience a toujours été ici, présente
et pourtant dire "toujours été" implique un passé. Le passé et le futur
sont des pensées qui apparaissent dans ce qui est éternellement éveillé.
Ce qui est éternel ou atemporel n'est pas sujet au passé et futur et de ce
fait n'est pas sujet à la naissance et à la mort. La clé ici n'est
pas de croire ce qui est dit, mais plutôt de demeurer tel que vous êtes déjà
- la conscience- et voir tout ceci par vous-même.
http://lepaysdapres.eklablog.fr/de-la-conscience-apres-la-mort-scott-kiloby-a3563441
La résistance dans le miroir de la relation, par Scott Kiloby
Chaque
relation est une opportunité pour voir si vous êtes en guerre avec la vie et
les autres.
Si
une personne marche vers vous, aujourd'hui, pour vous parler, c'est une invitation
à laisser la conscience l'accueillir complètement, à écouter intimement ce
qu'elle dit, et à être l'espace dans lequel elle parle. Permettre cela n'est
pas un faire. C'est la reconnaissance présente que la conscience est toujours
et déjà ouverte, aimante et entière compassion.
Si
vous ressentez une résistance envers la personne ou ce qu'elle fait ou dit, la
personne agit comme un miroir dans lequel se révèle votre propre résistance.
Cette personne vous montre votre illusion de la séparation. Vous vivez dans un
rêve conceptuel appelé soi par opposition à l'autre.
Lorsque
vous rencontrez cet "autre" aujourd'hui ( et l'autre inclut tout objet manifesté
qui apparaît dans la conscience), remarquez toute résistance sous la forme d'irritation,
de frustration, de malaise, d'inconfort, de colère ou de rancoeur. En permettant
que la relation avec les personnes, les situations et les choses soit un miroir
dans lequel votre propre résistance se reflète, la possibilité de vous éveiller
hors de cette résistance vous est offerte.
http://chronophonix.blogspot.fr/2014/11/betty-scott-kiloby-un-reve-conceptuel.html
Scott Kiloby : L'invitation de base
Conscience et pensée
Votre expérience actuelle
peut être décomposée en deux aspects apparents: la conscience
et la pensée.
La conscience
est votre nature essentielle. C'est
un espace éveillé grand ouvert, vide, paisible, aimant, intelligent qui est
inséparable de ce moment.
Les pensées sont
des images temporaires qui vont et viennent dans une
succession sans fin. La pensée
est habituellement une certaine interprétation
dualiste sur la façon dont le passé est incomplet,
dont ce moment n'est pas assez bon, ou dont le futur détient la réponse.
La conscience
s'identifie au courant de pensée, se fixe
sur une pensée après l' autre.
Cela crée l'illusion de
la souffrance et de la recherche.
Rechercher la fin de
la souffrance et la rechercher
en pensant davantage est un piège.
Pour la pensée,
il n'y a pas de fin.
Il n'y a qu'une autre pensée.
Si vous pouvez voir la
futilité de ce cycle auto-entretenu, il devient possible de reconnaître que
votre expérience actuelle contient déjà votre nature essentielle qui est conscience.
Les pensées vont et viennent
simplement dans la conscience.
N'essayez pas de les supprimer.
Laissez-les
aller et venir. Les
constater offre la possibilité de voir ce qui se passe réellement.
Ce qui constate
ces pensées est la conscience elle-même.
Dans votre expérience
actuelle - peu importe où vous êtes ou ce que vous faites - la simple reconnaissance
de votre nature essentielle en tant que conscience
vous montre le reste, ce que vous cherchiez.
En vous posant en tant
que conscience,
vous voyez que la pensée est pas un problème. Elle
est seulement une expression - et donc non séparée - de la conscience.
http://du-tout-et-du-rien.blogspot.fr/2016/05/conscience-et-pensee.html
Incompréhensiblement simple
Dans le calme, la beauté d'être assis près d'un lac, l'expérience est incompréhensible.
Mettre des mots dessus est toujours un acte après-coup.
L'esprit est si calme qu'il ne sait rien de tout ce qui est expérimenté.
Nommer ce qui est vécu, "les canards qui nagent sur la surface calme de l'étang,
créant des ronds parfaits qui disparaissent parfaitement", est de trop.
Nommer quoi que ce soit par son nom semble de trop, et pourtant les mots surgissent
parfois. Les mots flottent tranquillement, à travers le calme de la présence,
sans aucune répercussion.
Tout est parfaitement à sa place, les arbres rencontrent le
sol sans y paraître, la terre rencontre la rive du lac sans y paraître, l'eau
rencontre les canards flottants sans y paraître, les canards s’envolent hors
de l'eau et rentrent dans l'air, sans y paraître, glissant dans l'air comme s’ils
étaient l'air lui-même. Et ils le sont, bien sûr.
Entre l'arbre, le sol, le lac et les canards aucune division n’est perçue parce
qu’il n’y a pas de pensée qui apparaisse. Les mots ne viennent qu’après
coup.
Assis au bord du lac, tout est parfaitement à sa place, même les détritus déversés
sur la rive du lac. Les bords des détritus épousent parfaitement la surface
de l'eau.
Le soleil brille, mine de rien, à travers les branches des arbres sur le lac.
Tout étreint tout le reste, inséparablement.
La vie, chaleureuse, calme, bain tranquille. . .
Pas de pensées du passé ou du futur. Même le concept de «maintenant» est
de trop. Il n'est pas nécessaire.
Rien n'est nécessaire pour réaliser le moment, parce qu'il est déjà entièrement
plein dans sa vacuité.
L'idée d'un enseignement spirituel est si loin, quelque chose au loin, une faible
pensée qui vole dans et hors de l'expérience, ne laissant aucune trace.
L'incompréhensibilité de l'expérience ne peut finalement être enseignée.
C’est déjà là, attendant que le mental se calme, pour la voir dans sa gloire
simplissime et sa beauté ordinaire.
Les sensations dans le corps ne sont même pas enregistrées comme étant dans
le corps.
L'énergie dans la poitrine suit tout le chemin vers le soleil. Et la chaleur
du soleil suit tout le chemin de l'énergie dans la poitrine. Ils sont un et inséparables
de toute façon.
J'aurais pu être un canard. Je suis ce canard. Ce canard, c'est moi. L'idée
de division entre nous, c'est juste ... une idée.
Comme la mort est belle quand aucune division n’est expérimentée. La mort
est une drôle de pensée. Nous, humains stupides, croyons que la mort est réelle.
L'énergie se déplace seulement de l'être humain, pour être un canard ou une
mauvaise herbe ou un rayon du soleil. De cette façon, rien ne meurt jamais. Rien
n'est jamais né. . . jusqu'à ce que la pensée arrive pour peindre ce cycle
dans l'expérience.
Juste cette magnifique beauté tranquille, brillant dans sa singularité. Partout
il y a unicité, mais toutes les formes sont vides de nature distincte. Quand
l'esprit est calme, quand le corps est transparent on ne peut pas se démarquer
de l'autre dans un sens bien défini.
Tout cela nous attend. . . pour que nous le voyons. . . une fois que le mental
autour de l'idée, "je suis une personne à part entière à qui manque
quelque chose” s’apaise. Qu'est-ce qui nous attend? Rien. Même l’attente
est une des idées entretenues par la pensée. Et trouver la vie dans toute sa
beauté incompréhensible, assis ici au bord du lac. . . Oui, même trouver est
une idée. Rien n'a jamais été perdu. Personne n'est en attente. Personne n'a
rien à trouver dans ce clair, ouvert, et sans limites, jeu de l'unicité,
inséparable en tous sens.
La vie est –elle Une? Il ne semble pas y avoir de compte. Une est une idée.
La vie est-elle Deux? Il n'y a pas de compte ici sur le lac. C'est incompréhensible.
C'est trop simple même de dire que c'est un, ou deux. Est-ce le moment présent?
Ha, quelle drôle de pensée . . .
Les mots sont-ils vraiment de trop? Ha, c’est une autre pensée drôle. Les
mots pleurent à partir de rien, sans y paraître, puis disparaissent. Eux aussi,
ils sont parfaits. Rien n'est pas à sa place.
Scott Kiloby
Histoire de manque
Quand on regarde le monde depuis une histoire de manque, l'amour peut se sentir
bloqué, obscurci et, en quelque sorte, hors de portée.
L'histoire du manque vient sous de nombreuses formes telles que les pensées «je
ne suis pas assez bon», «je suis impuissant», «je suis faible», «je ne compte
pas», «je n'ai aucune valeur», «je ne suis pas aimable» ou quelque chose
de similaire. Elle fonctionne parfois complètement sous le radar. En d'autres
termes, elle peut être là, comme une histoire de soi, encore invisible ou inconsciente.
C'est comme un filtre à travers lequel les choses sont perçues. Quand ce filtre
n'est pas vu, il peint la vie d'une manière spécifique qui ressemble à la réalité,
comme s'il y avait un soi déficient à la recherche de tout. Ce n'est pas la
réalité. C'est une histoire.
Quand on regarde le monde sans l'histoire de manque, l'amour est déjà
présent. Par amour, je ne veux pas dire le sentiment (bien que le sentiment d'amour
puisse survenir). Je me réfère à la connaissance de la non-séparation, la
vision sans aucune frontière réelle entre soi et l'autre, soi et le monde ou
toute autre chose. Il y a une douceur et une légèreté dans ce regard qui apporte
une sensation naturelle de bien-être, la compassion et l'amour pour la vie sous
toutes ses formes.
[...]
L'amour est naturellement présent lorsque nous nous penchons vers les autres
et ne voyons aucune véritable frontière. C'est l'impossibilité de voir qu'un
être puisse avoir intrinsèquement plus ou moins de valeur qu'un autre. L'amour
c'est voir l'unicité partout et voir la séparation comme totalement illusoire.
Lorsque vous regardez sans la croyance en la séparation, sans l'histoire de manque,
vous ne pouvez pas vous empêcher de commencer à ressentir un profond amour,
de la chaleur et de la compassion pour tous et tout ce que vous voyez. Vous en
arrivez à voir que l'égalité n'est pas quelque chose que nous légiférerons
ou apporterons par le biais de tentatives de changement des codes de conduite
sur terre. Elle est la façon naturelle de vous expérimenter vous-même et toute
chose. L'amour est vraiment tout à fait naturel. Au lieu d'essayer de le cultiver
comme une chose, notez qu'il est déjà là lorsque vous voyez au-delà de l'histoire
« je suis séparé et en manque».
Scott Kiloby
http://du-tout-et-du-rien.blogspot.fr/search?q=Scott+Kiloby+
Comme une brise
La tentation de croire à une certaine version de l'histoire "Quelque chose ne
va pas" peut être très puissante. Elle vous permet de continuer à éprouver
le sentiment qu’il vous manque quelque chose de fondamental à la base. Elle
vous permet de continuer à essayer de vous améliorer, toujours à la recherche
d’une meilleure version de vous-même dans l'avenir et de chercher à
changer les autres afin que vous puissiez être en paix.
L'histoire: "Il y a quelque chose qui ne va pas chez moi", se situe au cœur de
ce que nous pensons être. Elle est insidieuse, se montrant sous tant de formes
différentes qui essaient de vous tromper en vous faisant croire que vous n’êtes
pas toujours là, que vous n’avez pas de valeur, n'êtes pas aimé, pas
important, ou quelque autre histoire du genre.
Ces pensées surgissent tout au long de la journée de façon
très inconsciente. Parfois, nous ne les voyons même pas. Pourtant, elles sont
là, opérant dans le mental, exécutant le spectacle de nos vies. Elles sont
comme les branches d'un tronc d'arbre central. C'est ce que j'appelle le tronc
de base, le soi déficient. Si vous pouviez laisser chacune de ces branches s’aérer
à travers la conscience présente telle une brise soufflant dans l'air, puis
ressentir directement l'émotion qui émerge avec cette pensée, vous ne pourrez
pas vous empêcher de vous aimer vous-même, les autres, et la vie. C'est parce
que l'amour est très naturel. Vous n'avez pas à le cultiver ou à agir de manière
aimante. Si vous faites cela, vous êtes plus susceptible d'essayer de vous maintenir
dans une image de ce qu'est l'amour, à quoi il ressemble ou ce qu'il fait. L'amour
est beaucoup trop imprévisible. Il ne peut pas être coincé dans un code de
conduite. L'amour, c'est aimer toute chose, y compris les énergies plus sombres
de la colère, de la tristesse et de la peur qui apparaissent avec certaines versions
de "Je ne suis pas assez bon." Nous agissons avec amour et abnégation très naturellement,
en voyant au travers des histoires sur nous-mêmes que nous nous racontons. La
seule chose qui cache vraiment cet amour est l’accrochage constant à
ces diverses branches qui vous disent qu'il y a quelque chose qui ne va pas chez
vous.
Soyez l'air. Laissez souffler la brise. Aimez-vous suffisamment. Si vous refusez
de suivre ces pensées et vous laissez vous reposer sans arrière-pensée chaque
fois que vous voyez une version de l'histoire: «Je ne suis pas assez bon», vous
commencerez à réaliser une perfection, un amour et une plénitude qui ne sont
pas intellectuels. Ceci est votre expérience. C'est la chose la plus profondément
guérissante que vous puissiez faire pour vous-même. Commencez dès maintenant.
Et accueillez toute personne qui vous critique. Prenez ce qu'ils disent personnellement.
Laissez-vous ressentir la douleur qui se pose dans le corps. Ne vous empêtrez
pas dans les pensées. Laissez les pensées aller et venir. Mais ressentez la
colère, la peur, la tristesse directement, sans étiquette. Laissez cette énergie
s’exprimer entièrement. Vous verrez que même cette énergie est amour. Le
mental ne peut pas comprendre cela. Cela doit être expérimenté pour être connu
et apprécié.
Plus vous ferez cela, plus vous serez convaincu de votre perfection naturelle
et de l'amour naturel qu'est votre expérience. Faites cela pour vous-même et
regardez vos relations s’harmoniser elles-mêmes automatiquement. La plupart
des désaccords dans la relation viennent de la croyance que vous êtes en quelque
sorte déficient. Ainsi vous attendez des autres de pouvoir guérir ou fixer cette
lacune. Mais les autres ne peuvent pas vous donner cette guérison et vous transformer
profondément au-delà de vous-même. Ils ne sont pour vous qu’un miroir. Que
leurs paroles blessantes, leurs prises de position colériques, leurs peurs induisant
les histoires, agissent comme un catalyseur pour votre propre éveil.
Rejetez littéralement toute pensée que vous avez sur vous-même et qui serait
une version de "il y a quelque chose qui ne va pas chez moi”. Dans cette vision,
vous verrez qu'il n'y a rien qui ne va pas chez vous. Et il n'y a rien qui ne
va pas chez les autres. Ils font du mieux qu'ils peuvent, souvent face à leurs
propres histoires de déficience. Ne vous inquiétez pas. Sans l'histoire, "Il
y a quelque chose qui ne va pas”, vous serez toujours en mesure de fonctionner,
de prendre soin de votre corps, de finir votre journée, d’être pleinement
et intimement en relation, et même de quitter une relation qui est toxique et
malsaine. "Il y a quelque chose qui ne va pas" n'est pas une histoire nécessaire
pour vivre et, en fait, c'est un mensonge.
Pourquoi vivre un mensonge? Que ce mensonge se brise à travers vous. Soyez cette
ouverture. Soyez cette vulnérabilité. Soyez intime avec la vie telle qu'elle
apparaît au lieu de vous dire qu'il y a quelque chose de mal avec ce qui apparaît.
Il n'y a rien de mal. La vie est tout simplement elle-même, vivante. C'est seulement
une pensée qui dit: "Il y a quelque chose de mal." Croire qu'il y a une partie
de la vie qui est mal et que cette part est VOUS, est horrible et nie la vie.
Pour vivre la pleine expression de votre propre individualité, sans l'histoire
"il y a quelque chose qui ne va pas chez moi" est tout à fait merveilleux et
joyeux.
Je vous le recommande!
Scott Kiloby
Du manque vers la joie, l'amour et la perfection
Prendre quelques instants par jour et noter le script particulier que nous suivons
dans le mental, puis se reposer, sans cette histoire, brièvement, a un puissant
effet sur qui nous pensons être.
Ayant parlé à des milliers de personnes maintenant à propos de la souffrance
humaine et de la recherche, un point commun entre nous apparaît, c'est l'histoire
de manque. Elle a de nombreuses versions, "je ne suis pas assez bon", "Je suis
moins que l'autre gars", "Je ne suis pas aimée", "Je ne suis pas apprécié",
"je suis faible", "je n’ai aucune valeur ", etc.
L'histoire de manque est comme le tronc d'un arbre. C'est le cœur même de
l'histoire « être une personne séparée ». Tous les embellissements
au sein de notre histoire, les détails, les pensées aléatoires, sont comme
des branches de cet arbre. Ils semblent servir et solidifier cette basique histoire
de manque.
Cela arrive surtout dans la relation. Par exemple, vous pouvez
vous retrouver engagé avec une personne ou dans une situation particulière
de la vie qui vous fait vous sentir bien ou semble combler en quelque sorte
l'histoire de manque. Dans ces moments où cette personne, ou cette situation,
semble vous fournir la validation, l'amour, la réalisation ou l'éloge que
vous cherchez, l'histoire de manque semble absente. Vous cessez de chercher.
Vous vous sentez bien ou au moins tranquille pendant un moment. Et le scénario
"Je ne suis pas assez bon" ne fonctionne pas. Pourtant, si vous faîtes attention,
quand cette personne ne joue pas le bon script ou lorsque la situation ne se
déroule pas comme vous l'espériez, le doute par rapport à soi recommence
à exister. La tristesse, la colère, la peur ou une certaine forme d'insatisfaction
affective ou de manque peuvent survenir avec le doute. La tendance naturelle
est alors de recommencer à chercher.
Si vous regardez attentivement, vous ne cherchiez pas vraiment ce que vous croyiez
rechercher. Vous ne cherchez pas cette personne ou cette situation. Vous recherchez
le repos dans le présent, la relaxation et le bonheur que vous éprouvez lorsque
les choses se passent comme vous voulez. Vous recherchez la fin de la recherche
de ces choses. Et la fin de la recherche est toujours en ce moment, quand l'histoire
de manque ne fonctionne pas.
Si vous regardez toutes vos relations, et ce que vous cherchez dans les différents
objets - personnes, situations, événements futurs - vous commencez à voir
comment l'histoire de "je ne suis pas assez bon" est le moteur de beaucoup de
ce que vous faites dans vie. Même des choses comme l'illumination, l'auto-amélioration,
et la guérison sont des objets, pour ainsi dire, que nous cherchons en vue
d'atteindre un lieu où l'histoire de manque s’éteint.
Pourtant, si vous remarquez, quand vous projetez vers l'extérieur, sur les
gens et d'autres objets, comme s’ils étaient la source de votre joie, de
votre amour, ou de votre bien-être, vous cherchez. Vous prétendez que l'amour,
la joie, et la perfection ne sont pas déjà contenus en vous-même.
La clé est de remarquer quand vous placez votre bonheur sur n'importe quel
objet que ce soit une personne, un lieu, la situation, ou même un événement
futur. Vous pouvez même vous sentir attiré par les pratiques thérapeutiques
ou spirituelles qui impliquent du temps ou une évolution vers un certain moment
futur où vous serez libre de cette histoire. Même des idées comme «l’amour»,
«la joie» et «la perfection» peuvent être vécues comme des objets que
vous devez rechercher dans le futur. Si vous vous trouvez à poursuivre ces
choses, en espérant qu'elles arriveront un jour, remarquez que vous placez
à nouveau votre bien-être dans un objet (ici, les objets sont des idées).
C'est pourquoi voir toutes les idées comme des perceptions vides est si important.
Les mots «amour», «joie» et «perfection» quand ils sont laissés sur le
plan des idées deviennent seulement de petites carottes que nous poursuivons.
Ils sont toujours hors de notre portée. L'histoire est, «Dès que j'aurai
atteint cette future place, l’amour, la joie, et la perfection se présenteront ».
C'est aussi un report. C’est la recherche.
Et si l'amour, la joie, et la perfection étaient beaucoup, beaucoup plus simples
que tout cela? Acceptez, pour un moment, la possibilité que ce que vous cherchez
est déjà là. Une fois que vous êtes ouvert, juste pour un instant, pour
entendre ce que je dis, une nouvelle possibilité se présente. Lorsque vous
vous voyez vous raconter l'histoire d’un objet qui contient ce que vous cherchez,
arrêtez. Je veux dire vraiment, s'arrêter vraiment pour un moment, et relâchez
cette idée. Puis ressentez tout sentiment ou sensation qui surgissent dans
le corps, sans placer d’étiquettes sur les sentiments ou les sensations.
Restez là, juste quelques secondes. Notez que toute l'histoire "je ne suis
pas assez bon" est en réalité plus comme un oiseau s’envolant rapidement.
Elle ne semblait réelle ou vraie que parce que vous n'avez pas remarqué que
sa nature même est temporaire. Elle ne semblait réelle et vraie que parce
que vous ne la regardiez pas directement en conscience. Une fois que vous la
voyez, vous avez le choix de la laisser tomber pendant quelques secondes et
juste être.
Pendant que vous êtes là tout simplement, sans cette histoire, regardez autour
les couleurs, les formes et les sons. Remarquez comme ils sont simples. Notez
que votre histoire de manque n'existe nulle part. Elle n'est dans aucune des
couleurs, des formes ou des sons. Remarquez que, quand vous écoutez et regardez
littéralement, directement avec la conscience libre de toute pensée dans votre
corps (scannant de haut en bas sans pensée), aucune des émotions ou sensations
ne racontent cette histoire. Elles apparaissent simplement, tranquillement.
Votre corps tout entier est calme. Il ne dit jamais un mot. Notez que la seule
partie de votre expérience qui raconte l'histoire de manque est la pensée.
Ainsi, en relâchant cette pensée, vous voyez que l'histoire de manque n'est
pas vraie. Elle n'est pas du tout inhérente à votre expérience. C'est seulement
une voix dans votre tête. Et quand cette voix n'est pas soulignée, le manque
est introuvable.
Quand vous voyez cela, de plus en plus, à plusieurs reprises, pendant toute
la journée, vous confirmez dans votre propre expérience que la vie telle qu’elle
est à cet instant est parfaite. Vous existez. Vous êtes la conscience. C'est
aussi simple que cela. "Tu existes" ne se réfère pas à l'histoire à propos
de vous. Cela se réfère à quelque chose de beaucoup, beaucoup plus simple
et plus direct. Il s'agit de remarquer la capacité basique d'être conscient
qui est déjà là, indépendamment de ce qui apparaît au sein de son regard.
En restant tout simplement en cette basique capacité d'être conscient, tout
est vu comme temporaire. Chaque pensée, émotion, sensation, état et
expérience, sont considérés comme un oiseau volant en et hors de la conscience.
Ne soulignez aucune de ces apparitions. Qu'elles apparaissent et disparaissent
librement.
Dans cette manière de vivre simple, la joie, l'amour et la perfection ne sont
plus des idées creuses. Ce sont des mots soulignant le fait que vous ne pouvez
pas être en manque. Vous – la vie elle-même sans l'histoire de manque -
êtes déjà parfait tel que vous êtes. Regardez la joie surgir sans raison.
Et si elle ne le fait pas, remarquez comment les voix dans votre tête ont rallumé
l’idée de chercher quelque objet futur. Relâchez cette idée, et reposez-vous
juste une fois encore sans l'histoire que vous êtes déficient, que vous devez
attendre pour que la joie se produise. Ainsi vous voyez que ce jeu d'attente
fait partie de l'histoire de manque, vous voyez aussi que cette histoire est
une perception vide. La joie est alors sans cause, elle ne dépend pas de ce
que vous pensez ou de comment vous pensez devoir courir après elle.
Pour l’amour c’est pareil. C’est seulement un mot. Et quand nous le traitons
comme quelque chose à atteindre plus tard, nous le plaçons dans l'histoire
de manque une fois encore. C'est généralement lorsque nous sommes occupés
à croire que quelqu'un, quelque part, détient ou retient notre amour. Alors
nous commençons à chercher ce nouvel objet. Mais arrêtez, arrêtez. Et remarquez
comment vous avez à nouveau placé l'amour au sein d'une histoire. Relâchez
cette histoire. Expérimentez la plénitude d'être simplement là, sans avoir
à pourchasser quelque chose. Regardez l'amour surgir naturellement. Pas l'amour
en tant qu’idée, mais l'amour en tant que votre expérience actuelle dans
toute sa plénitude. Ce n'est pas un amour dépendant de quelque objet, personne,
ou événement futur. Il est la connaissance naturelle et sans cause de l'expérience
du présent tel qu’il est. Parfait tel qu’il est.
Lorsque cela devient connu et expérimenté de plus en plus, vous ne verrez
plus jamais la nécessité de chercher les objets comme s'ils contenaient votre
amour, votre joie, ou votre perfection. Et si la recherche ou la chasse émergent,
notez-le simplement. Remarquez combien c’est vide et basé uniquement sur
l’idée que vous n'êtes pas déjà l'amour, la joie, et la perfection. « Du
manque vers la joie, l'amour et la perfection » n'est pas un mouvement
dans le temps du point A au point B, c'est l’autorisation totale pour tout,
y compris les pensées et les sentiments de manque, d'être comme c’est. Quand
vous regardez de cette manière, de plus en plus, l'histoire de manque perd
son emprise, sa puissance. Quand elle se pose, si elle se pose à nouveau, elle
est immédiatement considérée comme un creux mensonge. Les émotions qui surgissent
avec elle n'ont pas de pouvoir une fois qu'elles sont autorisées à circuler
librement sans étiquettes. Et la vérité de votre amour naturel, votre joie,
et votre perfection brille immédiatement, toujours présente, indépendamment
de ce qui apparaît ou n'apparaît pas.
Màj.
14/06/17