Doit-on avoir peur de la Kundalini ?

Par Ganji Anankea

À la lecture de cet article, votre mental va tenter de s’emparer des informations les plus stimulantes.

Cet « organe » de contrôle tend à l’obésité intellectuelle, il développe chez l’individu une forme de mythomanie en s’appropriant des savoirs cumulés dont il n’a pas la connaissance empirique. Dès lors, nous demeurons prisonniers de la forme sans pouvoir accéder au fond. Lire, sans chercher à retenir, est une attitude salutaire car elle déjoue la stratégie du mental : avorter toute expérience concrète qui pourrait découler de cette lecture…

Arrêtons-nous un instant devant l’enseigne d’une pharmacie et la plaque d’un cabinet de médecin : que voyons-nous ?

Une coupe autour de laquelle s’entortille un lombric ou encore une paire d’asticots enroulés autour d’un bâton surmonté d’une paire d’ailes.

Voilà des symboles bien déconcertants pour annoncer les ouvriers de la santé. C’est pourtant cela que l’on appelle en Occident le Caducée.

En réalité, Kundalini et Caducée ne font qu’un si l’on en croit les mythes fondateurs à l’origine de ces représentations.

Elles sont en effet toutes deux intimement liées aux concepts de guérison, de santé et d’élévation spirituelle.

Dans l’antiquité, seuls les dieux détenaient les rennes du mystérieux serpent, les Hommes quant à eux devaient se résoudre à travailler consciencieusement à le mériter. Telle était et telle demeure la différence entre l’Olympe et les simples mortels que nous sommes. Puisque Hadès nous met à l’épreuve chaque jour et s’efforce de nous entraîner dans les mondes souterrains, il est de notre devoir de nous élever et de prétendre à plus de dignité et de connaissance. En la matière, certaines pratiques hermétiques peuvent être d’un secours certain. Ainsi, de nos jours bon nombre d’entre nous surfent sur les tendances néo spirituelles du moment dans l’espoir de connaître les bienfaits de la dite Kundalini. Mais celle-ci ne se prend pas, elle se donne à l’individu qui se montre à la hauteur des nombreux défis qu’elle suscite. Il est d’ailleurs aussi inutile de la craindre que de la convoiter. Car ce phénomène hermétique ne relève pas plus de l’entité malveillante que de la force aveugle qu’il nous faut domestiquer. Alors, malgré le voile obscure qui entoure cette discipline, tachons néanmoins d’en percer le mystère.

Aussi improbable que cela puisse paraître, j’ai eu la “chance” de rencontrer le cobra sacré un matin de novembre 1987. Il s’est présenté à moi lors d’une pratique matinale en compagnie de mes camarades bouddhistes. Je pratiquais à cette époque la voie du milieu recommandée par le Bouddha Siddhartha et depuis plusieurs mois, je me levais chaque jour aux aurores pour prendre la posture avec engouement. Ce matin là, je fus récompensé de mon assiduité puisqu’au bout de trois quarts d’heure de pratique, la puissante activité de la Kundalini se manifesta et fendit instantanément de sa fulgurance l’opacité de mon mental jusqu’à en suspendre toute activité l’espace de quelques heures. En transcendant les limites de mon esprit, j’avais dépassé la mort pour ne plus faire qu’Un avec le Grand Tout. Je reconnus dans cette union ma véritable nature, infinie et éternelle. Quelques mois plus tard, j’abandonnai la communauté bouddhiste pour suivre les recommandations de la Kundalini qui me mena pas à pas au-delà de mes limites, de mes peurs et de mes espoirs. Elle est depuis lors devenue ma plus fidèle alliée, sur le plan spirituel et thérapeutique. J’aimerais aujourd’hui en témoigner, apporter ma modeste contribution à l’un des plus merveilleux mythes de l’histoire humaine.

Aux origines de la mythologie grecque, le Caducée d’Asclépios, dieu de la médecine, tout comme les attributs de sa fille Hygie, déesse de la santé et de l’hygiène, étaient avant tout des forces sacrées, des principes essentiels qui accompagnaient la guérison du malade. Le Caducée, attribut divin hautement respecté était au coeur d’un culte secret dans toute la Grèce antique. Les fonctions qui lui étaient directement associées permettaient au futur initié de mieux appréhender son processus de guérison. Une structure thérapeutique fort complexe définissait le rituel curatif qu’il nous est difficile aujourd’hui de connaître avec précision. Il existait en Grèce des sanctuaires où les malades se rendaient pour être guéris. Ils y pratiquaient le fameux rituel d’incubation. Les dieux transmettaient en rêve aux intermédiaires terrestres (prêtres-médecins) de précieuses orientations dont le novice/patient avait besoin pour préparer la cérémonie. Ces enseignements étaient toujours précédés d’une initiation secrète, réservée aux futurs fidèles du Cobra guérisseur. On procédait à des sacrifices, on faisait des offrandes et des dons d’argent. Le patient devenait ainsi adepte d’Hygie et d’Asclépios. Il en demeure d’ailleurs ainsi depuis l’aube de l’humanité et à travers tous les continents : la pratique thérapeutique ne vaut rien sans une initiation et quand la maladie conduit à la connaissance, l’Éveil n’est jamais bien loin.

L’éveil de la Kundalini est t-elle réservée aux seuls ascètes ?

Aujourd’hui nous avons tendance à croire que tous ces mythes ne sont que légendes issues du fond des âges ou encore des symboles archétypaux à consonance jungienne. Quant à ceux qui pensent qu’il s’agit d’une réalité vivante, ils traitent le sujet non sans une certaine irrévérence, le réduisant à un phénomène de mode très lucratif. En effet, de nombreuses personnes à l’esprit commerçant proposent des expériences de Kundalini fast-food ou encore le « domptage » de cette force sauvage.

La vulgarité pleut pour promouvoir un phénomène hautement sacré. On voit apparaître çà et là moult « spécialistes » de la Kundalini qu’il suffit d’écouter pour comprendre qu’ils ne savent pas de quoi ils parlent : leurs connaissances manquent cruellement de vécu personnel. À l’instar du très couru Kundalini Yoga, dont la version originelle était enseignée de façon confidentielle aux sadhus les plus expérimentés, la grande foire néo-spirituelle rivalise d’offres particulièrement alléchantes.

En me rendant à quelques uns de ces cours, j’ai pu vérifier que le participant devait bien souvent se contenter de belles paroles. En effet, la plupart de ces ateliers proposent une « méditation guidée » : l’enseignant vous raconte ce que vous êtes censé ressentir, vous décrit les phénomènes, mais vous ne les vivez pas spontanément. Autrement dit, ces techniques se basent essentiellement sur l’autosuggestion.

D’autres cours sont si physiques qu’ils relèvent bien d’avantage du « cours de tonification musculaire ». Le Kundalini yoga à l’occidentale En poursuivant mon « enquête », j’ai pu constater que quelque soit le cours ou « workshop », l’esprit sacré demeure le grand absent. L’aspect originel de la dévotion est dénaturé au profit du bien-être, principe central dans nos sociétés capitalistes actuelles. En effet, les techniques neo-spirituelles sont aujourd’hui tout entières dévouées à nos besoins quotidiens et nous maintiennent efficacement dans les rouages du système. Tout espoir véritable de rencontrer la Kundalini est par conséquent banni. Si le but originel de tout yoga est de faire de nous des personnes libres et spirituellement épanouies, il se résume dans nos sociétés consuméristes et narcissiques à une fonction essentiellement hédoniste.

D’ailleurs le système socio-économique s’oppose ouvertement à l’esprit authentiquement sacré, rappelons qu’originellement, le sadhu rejette statuts, objets de convoitise, attachements et liens sociaux. Plus encore, il utilise la symbolique et la rhétorique mystiques pour cadrer et discipliner les gens en les rendant ainsi plus productifs. Il est bon et sain d’être en paix, de ne pas juger, c’est-à-dire d’accepter l’inacceptable sans faire de vagues. L’agressivité et la souffrance produites par un système, lui-même hautement agressif, est ainsi jugulée. L’Occident a habilement détourné les pratiques orientales spirituelles mystiques au profit de son impératif de productivité. Le Kundalini yoga a fonction d’adaptogène, un placebo qui répond au stress et assure la pérennité de la machine néo-libérale, tout en limitant la casse. Toute véritable autonomie individuelle est contrecarrée puisque le pratiquant demeure dépendant de son professeur et d’un système de pensée « positiviste », et par extenso du système productif.

Des égards indispensables

On ne tutoie pas les dieux impunément. Si le phénomène Kundalini/Caducée est le symbole ultime de la guérison holistique et de l’élévation spirituelle, il n’en demeure pas moins une entité sacrée, autonome et insaisissable comme le soulignent les anciens maîtres. C’est une rencontre qui se mérite. Autrement dit, avant de tutoyer les Dieux, apprenons à les respecter. Car contrairement à la croyance communément admise, la Kundalini n’est pas à notre service. La confusion vient du fait que la littérature neo-spirituelle affirme que chacun d’entre nous « héberge » une Kundalini en « stand by ». Nous sommes donc des demi-dieux en sommeil et y avoir accès est un dû. Or il en est tout autrement : nous n’hébergeons pas la Kundalini, c’est une entité autonome, extérieure à nous, forte d’une intelligence supérieure… bien supérieure à la nôtre. La nature de son intelligence est toute différente, elle est fondamentalement supra-humaine. Autrement dit, elle n’est pas à notre
disposition. Elle se mérite.

Engagement sacré

Commençons par le début. Avant de « chevaucher la Kundalini », il est fondamental d’appréhender avec justesse la notion même de l’engagement dans la voie mystique. Je veux parler d’un engagement du corps et de l’esprit, un engagement sans limites et sans conditions, un engagement personnel qui ne dépend pas d’un tiers. Car « l’Olympe » est réservée à celui ou celle qui s’investit dans une vie de dévotion et de pratiques assidues à travers la méditation quotidienne, la contemplation, la prière, le jeûne et le rejet systématique des « valeurs » égocentriques qui caractérisent l’humain ordinaire.

Le phénomène Kundalini/Caducée tel que je l’ai connu, s’invite en nous lorsque les conditions sont favorables. On ne peut en effet lui ordonner de se présenter. Je rappelle que l’attitude est capitale : à l’instar du pratiquant qui pénètre le dojo, le respect, l’écoute, l’humilité, la respiration, une saine volonté sont les piliers d’une attitude correcte.

J’aime décrire la Kundalini comme étant l’appendice guérisseur du Divin ; le doigt de Dieu en quelque sorte. C’est l’intention divine qui s’invite en nous si le niveau spirituel et la dévotion de l’adepte le permettent. Elle pénètre l’individu en passant par un orifice invisible situé au niveau du sacrum (le promontoire sacré). Autant vous dire que la rencontre est bouleversante, elle est chaque fois d’un ordre totalement nouveau et sacré. Le Caducée sacré reformule complètement notre personnalité, ainsi que nos codifications génétiques et énergétiques : nous sommes littéralement redéfinis. Plus que cela, nous sommes véritablement anoblis . C’est un sacre, un événement unique et rare que nous ne parvenons pas à comprendre avec l’intellect, il faut bien l’admettre.

La Kundalini s’élève toujours du bas vers le haut (du sacrum au cerveau), il ne peut en être autrement. Si vous sentez un phénomène de ce type pénétrer par la tête, il ne s’agit en aucun cas de la Kundalini. Elle peut être fulgurante ou lente, mais toujours impressionnante et incroyablement « vivante ». Nous sentons alors une colonne d’énergie massive et intense apparaître sous nos yeux ébahis. Sa conscience, sa science, son intelligence s’imposent avec grâce et bienveillance. Lorsque le Caducée se manifeste à nous c’est que nous sommes capables d’affronter et d’assumer une telle rencontre, c’est là l’unique condition. Je dis « assumer » car le travail qu’elle opère en nous est chaque fois transformateur et restructurant, il faut donc au préalable être prêt à changer, et même,  désirer le changement, l’avoir admis en nous comme une nécessité fondamentale.

Quant à mon vécu propre, les occasions qui m’ont été données de rencontrer ce phénomène extraordinaire m’ont laissé totalement abasourdi, sans voix. C’est en effet une manifestation que l’on n’oublie jamais, un vrai choc. Elle génère un tsunami intérieur qui nous marque à vie. Je le répète, sa « fonction », sa manifestation en nous est avant tout d’ordre bénéfique : elle guérit ! De quoi me demanderez-vous ?

De tout désordre énergétique : dépendances, parasitage, asthénie, dépression, conditionnements, traumatismes, maladies chroniques, tumeurs malignes et j’en passe. Elle est également médiatrice du monde supérieur : le monde Divin. Le Bouddha en savait quelque chose, il est d’ailleurs souvent représenté en compagnie d’un cobra géant qui le protège, profondément bienveillant il va s’en dire.

Ego versus Kundalini

Pourquoi si peu d’entre nous la rencontrent?
Je le répète, il faut être prêt.
Qu’est-ce que cela veut dire « Être prêt » ?
Et bien, cela veut dire être capable de se remettre profondément en question et pour accueillir une représentation de nous plus saine, plus noble, supérieure en somme. La volonté, la confiance et la détermination y sont pour beaucoup.

Pratiquer quotidiennement la méditation du Souffle me paraît être la méthode idéale, une base de travail efficace. Mais cela ne suffit pas. L’état d’esprit est lui-aussi capital : l’humilité. Non pas l’humilité auto-suggestionnée communément admise : la conviction que l’on est humble n’est pas réelle. Je parle ici d’une certaine forme de rébellion : on se rebelle contre un mental complexe et autoritaire. L’humilité est ce combat. Il n’est en aucun cas un acquis, simplement parce qu’on l’a désiré. Se rebeller contre l’Ego est encore une fois un aspect important de cet engagement.

Poursuivons un instant sur l’Ego, cet appendice pathologique et dégradant est un véritable handicap en ce qu’il nous limite, nous appauvrit et nous déstabilise constamment. Il atrophie littéralement notre champ de conscience chaque jour d’avantage, réduisant conséquemment notre accès au monde bio-énergétique et bien entendu, à la dimension divine. Plus nous nous identifions à l’Ego, plus nous succombons aux multiples pièges terrestres (les paradigmes que notre mental et notre environnement nous imposent) qui font de nous des êtres incomplets, frustrés, mythomanes (chacun se crée un rôle social, un personnage de façade) et suffisants. Pire que tout, nous nous coupons de notre capacité à nous renouveler intérieurement puisque nous devenons obsédés par les objets extérieurs et tous les petits plaisirs addictifs qui les accompagnent. Dépendants de tout et surtout de rien, nous sommes réduits à l’état passif de figurant, de fantôme… malgré le tourbillon quotidien qui bien souvent nous emporte, nous demeurons de simples marionnettes au service d’un Ego exhibitionniste. Par conséquent, la révolte (l’humilité) met un terme à cet engrenage destructeur, à l’image de notre société aux valeurs décadentes, profondément inconsciente du péril qui la guette.

Origine de toutes les sagesses

Nous savons bien peu de choses sur Elle, mais la Kundalini de son côté sait absolument tout de nous. En 1986, alors que je m’exerçais chaque matin depuis plusieurs mois à la pratique d’un mantra, je fus surpris par cette puissante entité tout à fait inhabituelle et bouleversante. Je pris peur. Comme je pris peur, la Kundalini se retira instantanément. Je n’étais pas prêt. Je dus attendre encore quelques mois avant que le phénomène ne se manifeste de nouveau et aille cette fois jusqu’au bout du processus, c’est-à-dire jusqu’à l’Éveil, le dépassement de l’Ego, l’humilité finale. Depuis, j’ai appris à mieux la connaître et à la respecter. Ce qui ne fut pas une mince affaire tant elle est surprenante et insaisissable. Lorsqu’elle surgit en nous, s’élevant telle une éruption volcanique, et qu’elle nous fait face, la Kundalini intimide le plus téméraire d’entre nous. Mais lorsqu’elle s’adresse à nous (oui, vous avez bien entendu), la crainte fait place à la confiance car son « charisme » est empreint d’une profonde bienveillance. Une fois l’Ego transcendé, nous revenons alors à notre origine, l’origine de toutes choses : le Tout Éternel et Infini.

Ne négligeons jamais l’aspect sacré de cette démarche ô combien délicate. La voie spirituelle authentique doit viser la libération de l’esprit et l’intégration de l’essence de la Vie et non pas le bien-être, la joie, la paix ou l’amour, ces derniers composants étant des conséquences, et non les objectifs immédiats de ce travail. À ne pas confondre donc. L’engagement sans conditions et le respect sont les deux aspects essentiels de cette initiation. C’est une démarche intime et complexe qui nécessite l’assistance d’une personne avisée et qui ne saurait être entreprise dans un cours de quartier.

La première fonction du phénomène Kundalini/Caducée est de nous restituer la capacité à conscientiser notre monde intérieur (psyché, inconscient et organes). Alors, notre corps n’est plus une matière opaque et inaccessible mais un monde étonnant qui nous interpelle à mesure qu’il s’anime et devient plus réel pour nous. Puisque nous devenons soudainement le temple qui accueille cette entité sacrée serpentine, nous sommes donc capables de nous éveiller à nous-mêmes.

À noter que ce mystérieux phénomène n’est pas un concept et une exclusivité spécifiquement hindoue. On peut vivre l’expérience de la Kundalini sans pour autant être indien, pratiquer le yoga ou parler le sanskrit. D’ailleurs, le culte du cobra sacré est présent dans de nombreuses traditions de part le monde et fait l’objet de croyances encore vivaces de nos jours.

Pour conclure

Il est fondamental de commencer par le début : il nous faut affronter l’Ego auquel nous nous identifions aveuglément, mais qui n’est pas notre identité véritable. Alors et alors seulement, nous serons aptes à rencontrer le plus formidable, le plus bouleversant des alliés : le Cobra Sacré.

Puisque l’esprit moderne se plaît à démocratiser toute chose, j’affirmerais dans ce sens que nous sommes en effet tous potentiellement qualifiés pour cette expérience. Oui mais : ne soyons pas victimes d’un enthousiasme puérile! Cet improbable rendez-vous est la cerise sur le gâteau, ou plutôt sur une pièce élaborée qu’il nous faudra réaliser de nos propres mains. Il s’agit donc de se préparer patiemment, longuement, méticuleusement.

Si l’entité Kundalini/Caducée est bel et bien l’origine de toute médecine digne de ce nom, elle n’en demeure pas moins une réalité ingérable. Ainsi les Dieux nous ont légué un pouvoir pour nous dépasser qui, s’il demeure inactivé, n’est pas nécessairement passif. Lorsque nous sommes prêts intérieurement, un mécanisme s’enclenche naturellement en nous. Si son action en nous, bien qu’imperceptible, est encouragée par des efforts constants, son potentiel omniprésent irradie bientôt tout notre être à chaque instant de ses messages subtils, sorte d’appels à la révolte.

Rencontrer la Kundalini, cet « appendice » d’origine divine, ce prolongement fabuleux de l’intelligence universelle, est probablement l’expérience la plus extraordinaire que toute existence puisse rêver. À ceux et celles qui souhaitent goûter un temps soit peu ce privilège, je recommande avant toute chose d’en abandonner le fantasme. Car ce puissant désir vous trompera, vous corrompra même. Les chemins explicites et balisés sont en matière de spiritualité les sentiers les
plus trompeurs par excellence. Il est préférable d’adopter dans un premier temps à une discipline spirituelle concrète et quotidienne telle que la discipline du Souffle*. Et afin de mettre toutes les chances de votre côté, vous pouvez solliciter dès à présent la sagesse infinie de l’Intelligence Supérieure par la prière. Même si vous ne percevez pas de signes évidents dans les débuts, vous finirez par être entendus. Elle vous donnera un sérieux coup de pouce, soyez en sûr. Pour devenir l’artisan efficace de votre libération intérieure, inutile de céder à la capricieuse impatience, à la peur irrationnelle ou encore au découragement qui bien souvent caractérisent le mental… Vous verrez alors que le Cobra Divin ne manquera pas de récompenser à vos efforts. Il s’invitera assurément dans votre vie pour votre plus grande joie et de nombreuses aventures en perspective.

Ganji Anankea

1  Connaissance empirique : connaissance issue de l’expérience directe vécue
2  Sur la Kundalini: https://fr.wikipedia.org/wiki/Kundalini_(sanskrit)
Sur le Caducée d’Asclépios: lire à ce sujet le paragraphe consacré au Caducée d’Asclépios sur ce site:
http://medarus.org/Medecins/MedecinsTextes/divers_institutions/caducee.htm
3 Voir le chapitre consacré sur mon expérience de transcendance dans L’éveilleur, le tonnerre, ouvrage disponible en téléchargement gratuit sur www.ganjianankea-therapy.com/publications

Un dojo dans la tradition japonaise est un espace consacré à la pratique des arts-martiaux et de certaines postures de méditation dont les plus connues sont le Zen et le Zazen.

la discipline du Souffle est une technique qui porte l’accent sur la respiration : assis en tailleur, le pratiquant concentre son attention sur son souffle. Avec la pratique, l’inspiration et l’expiration deviennent plus profondes, plus lentes, plus longues. L’intervalle entre inspiration et expiration s’allonge également. La concentration prolongée sur le souffle induit peu à peu l’interruption de l’activité du mental (égo), ce qui permet d’accéder à un état d’être et de conscience supérieurs. Des manifestations énergétiques peuvent également apparaître à ce moment là.

www.ganjianankea-therapy.com


Texte partagé par les Chroniques d'Arcturius- 25 Oct 2017

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